En Bref
Saison | Club | Nb matchs | Nb buts |
---|---|---|---|
1977 – 1978 | FK Zorya Luhansk |
0 | 7 |
1978 – 1979 | FK Zorya Luhansk |
23 | 6 |
1979 – 1980 | SKA Rostov |
34 | 7 |
1980 – 1981 | SKA Rostov |
29 | 9 |
1981 – 1982 | FK Zorya Luhansk |
30 | 8 |
1982 – 1983 | Dynamo Kiev |
29 | 6 |
1983 – 1984 | Dynamo Kiev |
24 | 9 |
1984 – 1985 | Dynamo Kiev |
31 | 4 |
1985 – 1986 | Dynamo Kiev |
20 | 5 |
1986 – 1987 | Dynamo Kiev |
14 | 3 |
1987 – 1988 | Dynamo Kiev |
20 | 2 |
1988 – 1989 | Juventus Turin |
32 | 5 |
1989 – 1990 | Juventus Turin |
28 | 7 |
1990 – 1991 | AS Nancy Lorraine |
30 | 3 |
1991 – 1992 | AS Nancy Lorraine |
28 | 9 |
1992 – 1993 | AS Nancy Lorraine |
28 | 1 |
1993 – 1994 | AS Nancy Lorraine |
22 | 3 |
1994 – 1995 | AS Nancy Lorraine |
26 | ? |
1995 – 1996 | CO Saint-Dizier |
? | ? |
1996 – 1997 | CO Saint-Dizier |
? | 1 |
1997 – 1998 | CO Saint-Dizier |
18 | 4 |
- 1977 –1979 :
FK Zorya Luhansk - 1979 –
1981 :
SKA Rostov - 1981 –
1982 :
FK Zorya Luhansk - 1982 –
1988 :
Dynamo Kiev - 1988 –
1990 :
Juventus Turin - 1990 –
1995 :
AS Nancy Lorraine - 1995 –
1998 :
CO Saint-Dizier
- 2 Coupes d’URSS (1985 et 1987) avec le Dynamo de Kiev
- 2 championnats d’URSS (1985 et 1987) avec le Dynamo de Kiev
- Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1986 avec le Dynamo de Kiev
- Finaliste de l’EURO 1988 face aux Pays-Bas
- 41 sélections en équipe nationale
Sa vie, son oeuvre
Si l’on connaît Aleksandr Zavarov en France, c’est qu’il a fait partie des premiers soviétiques à quitter le cocon socialiste, en signant très jeune (27 ans, là où les soviétiques pouvaient généralement partir à 29 ans) à l’ultra capitaliste Juventus de Turin, avant de signer dans un autre grand club européen : l’AS Nancy Lorraine. Alexandre Zavarov, actuel ukrainien, connut son heure de gloire sous le maillot rouge de la dernière équipe de football d’Union soviétique. Accompagné notamment de Igor Belanov, il atteindra la finale de l’Euro 1988.
Après un début de carrière prometteur dans son club formateur à Lugansk, dans l’actuelle ukraine, c’est tout naturellement au Dynamo de Kiev qu’il se dirige. Il connaîtra d’ailleurs l’âge d’or de cette escouade, entouré du tout jeune Alexeï Mikhaïlitchenko, d’un Oleg Blokhine en fin de carrière mais omniprésent dans le vestiaire et du grand Belanov, à qui il disputera le ballon d’or 1986. Les mauvaises langues diront que Zavarov n’était pas le joueur le plus doué de cette génération. Il représentait pour Belanov ce que Sergeï Rebrov était pour Andrii Schevchenko, un faire valoir. C’est sans doute cette situation de porteur d’eau et de pourvoyeur de ballons qui l’a fait fuir pour la Juventus de Turin.
Selon ces mêmes mauvaises langues, décidément entêtées, les émissaires de la Juventus étaient venus convaincre Belanov et sont repartis Zavarov, qui signe à 27 ans un contrat avec la Juventus. Arrivé sur la pointe des pieds, il repartira poussé par le vent, un maigre total de 7 buts en 2 saisons de championnat ayant raison du jeune homme, prié de faire ses valises.
Plus jeune, il rêvait de Michel Platini. En 1988 Platoche se retire et laisse son fauteuil vacant. Zavarov voulait secrètement prendre sa relève dans le coeur des tifosi… mais il a oublié de passer par la case Nancy. Erreur à réparer. A 29 ans, alors qu’il aurait pu se battre pour avoir sa place dans un club italien moins huppé, il décide donc de donner à sa carrière une dimension héroïque : il signe à l’AS Nancy Lorraine. Il aurait, lors de sa visite pour le jubilé de Michel, très apprécié la vielle ville et la place Stanislas.
Zavarov trouve en Lorraine un club qui lui est taillé sur mesure. 5 saisons de bonheur dans un club trop modeste pour la D1 et mais trop d’ambition et de ferveur pour la D2. A l’image du bonhomme, tiraillé entre sa jeunesse soviétique et ses rêves d’exploits dans les plus grands clubs européens. A la veille de la chute du mur de Berlin (Aleks arrive en Italie en 1988), les joueurs soviétiques ne sont pas matures pour l’Europe de l’Ouest. A l’image de Zavarov, aucun d’entre eux n’aura réussi la carrière escomptée, en dépit d’un talent et d’une science du football souvent supérieures à nos footballeurs décérébrés du vieux continent.
Sacha à Nancy sera apprécié pour son aisance balle au pied, sa technique et sa vitesse. Ses frappes de molosse ont également enchanté les spectateurs de Marcel Picot. 134 matches avec les rouge et blanc tout de même, 23 buts et des caviars pour Tony Vairelles ou David Zitelli. Une fin de carrière heureuse. C’est avec embonpoint qu’il quitte le plus haut niveau en 1995 pour entrer dans la confrérie déjà célèbre des entraîneurs joueurs, à Saint-Dizier (cinquième niveau dans la hiérarchie nationale).
Installé avec sa famille en Lorraine, Zavarov s’est d’abord investi dans le tissu associatif à Saint-Dizier, en devenant l’entraîneur de l’équipe locale. Des rumeurs lui ont attribué l’ouverture d’une friterie en banlieue nancéenne. Une information non vérifiée, que wikifoot se gardera donc bien de relayer… En tout état de cause, nous cherchons des informations sur sa période 1995-2003.
Car nous avons retrouvé sa trace en tant qu’entraîneur du club suisse FC Wil en 2003, où il est à peine resté une saison. Il serait ensuite rentré au pays suivre une formation d’entraîneur, notamment au FC Metalist Kharkiv et au FC Moscou, prenant les rennes en 2005 de l’Arsenal de Kiev, club duquel il est toujours entraîneur.
Zavarov est actuellement courtisé par un des plus grands clubs moldaves, le Zimbru de Chisinau, qui lui aurait transmis une offre lucrative estimée à 240 KUS$ par an.