Alberto Tarantini

Le jeune Alberto Tarantini est un produit du Centre de Boca Juniors ; Gaucher aux cheveux long il devient rapidement un arrière latéral de son état. Dès 74, Menotti le prend dans l’équipe junior qui gagne le tournoi de Toulon en 75.

En Bref

3 décembre 1955

Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1972 – 1973
CA Boca Juniors
25 0
1973 – 1974
CA Boca Juniors
42 0
1974 – 1975
CA Boca Juniors
48 0
1975 – 1976
CA Boca Juniors
33 0
1976 – 1977
CA Boca Juniors
19 0
1977 – 1978
CA Boca Juniors
28 0
1978 – 1979
Birmingham City
23 1
1979 – dec 1979
CA Talleres
13 1
jan 1980 – 1980
CA River Plate
? ?
1980 – 1981
CA River Plate
? ?
1981 – 1982
CA River Plate
? ?
1982 – 1983
CA River Plate
? ?
1983 – 1984
SC Bastia
29 1
1984 – 1985
Toulouse FC
30 1
1985 – 1986
Toulouse FC
33 5
1986 – 1987
Toulouse FC
36 1
1987 – 1988
Toulouse FC
31 1
1988 – 1989
FC Saint Gall
? ?

  • 1972 –1978 :

    CA Boca Juniors
  • 1978 –
    1979 :



    Birmingham City
  • 1979 –
    dec 1979 :



    CA Talleres
  • jan 1980 –
    1983 :



    CA River Plate
  • 1983 –
    1984 :



    SC Bastia
  • 1984 –
    1988 :



    Toulouse FC
  • 1988 –
    1989 :



    FC Saint Gall

  • 1976 : Championnat Nacional (Boca Juniors)
  • 1976 : Championnat Metropolitain (Boca Juniors)
  • 1977 : Copa Libertadores (Boca Juniors)
  • 1978 : Champion du Monde (Argentine)
  • 1980 : Championnat Metropolitain (River Plate)
  • 1981 : Championnat Nacional (River Plate)
  • 61 sélections en équipe nationale

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Le jeune Alberto Tarantini est un produit du Centre de Boca Juniors ; Gaucher aux cheveux long il devient rapidement un arrière latéral de son état. Dès 74, Menotti le prend dans l’équipe junior qui gagne le tournoi de Toulon en 75. Titulaire sur le côté gauche de la défense, il sera un des piliers de la sélection argentine. En club, il remporte trophées sur Trophées avec Boca : Champion 76, Copa Libertadores 77, difficile de faire mieux !
Il est donc naturellement titulaire dans l’Albicéleste qui organise le mondial à la gloire de la Junte Militaire en place. Le match face au Pérou fait couler beaucoup d’encre porte le club en finale : « Ce jour-là, j’ai senti que nous allions marquer les buts dont nous avions besoin. Il nous en fallait quatre pour passer… et nous en avons marqué six. Kempes a mis le premier et moi le deuxième, qui est venu à point nommé, juste avant la pause. En seconde période, nous avons déroulé. Il n’y a pas eu d’arrangement, c’est juste que l’Argentine a très bien joué. Tout le reste n’est que mensonge. Ce match, ce sont les joueurs, et eux seuls, qui l’ont gagné, avec le soutien du public. » Alberto se paye le luxe de marquer un pion, sur corner : « Je me trouvais au milieu du terrain, parce que je n’étais pas censé me positionner dans la surface – cette tâche était assignée à Daniel Passarella. Cette fois-là, pourtant, j’ai eu une intuition et j’ai remonté lentement le terrain. Quand Bertoni a tiré le corner, j’étais à la bonne hauteur et j’ai mis la tête. Il y a eu une explosion dans le stade. Je ne l’oublierai jamais. ».

La finale est haletante face aux Pays-Bas (privé de Cruyff). Les oranjes touchent le montant en fin de match alors qu’il y a 1-1… En prolongation Kempes fait le boulot et l’argentine triomphe. « L’équipe avait beaucoup de personnalité, elle était portée vers l’attaque et affichait toutes les qualités requises par les supporters argentins. Elle comptait également dans ses rangs des joueurs de classe mondiale. » Restera notamment la célèbre photo « l’étreinte de l’âme » « C’était un gamin qui me cherchait pour m’embrasser après le match. Il est entré sur le terrain et, quand il est arrivé près de moi, je me suis rendu compte qu’il n’avait pas de bras. C’est à ce moment-là que la photo a été prise. A elle seule elle résume le lien qui nous unissait. »

Tanranti choisit l’exil et signe à Birmingham. L’adaptation est difficile d’autant plus qu’Alberto est un sérieux fêtard et passe plus de temps en boîte que sur les terrains. Il jouera 23 matchs au terme desquels il sera élu « plus mauvais joueurs argentins ayant évolué en Angleterre »… Il rentre donc la Queue entre les jambes en 79… Et signe dans le modeste club de Talleres de Cordoba. En 1980 sa carrière se relance et il passe chez les Millionarios de River où il se reconvertit en défenseur central. Il gagne 2 titres avec River et reste titulaire en sélection pour la Coupe du monde 1982. L’argentine ne confirme pas et tombe contre l’Italie en demi : « Elle a pris de l’assurance au fil des matches et c’est en toute logique que les Italiens ont remporté la Coupe. » Tarantini raccroche la sélection à l’issue du tournoi.

En 1983, il tente à nouveau sa chance en Europe et pose ses valises à Bastia. La saison est mi-figue-mi-raisin pour l’ancien finaliste de la Coupe UEFA. Tarantini qui joue désormais en défense centrale avec Charles Orlanducci fait parler de lui, pour ce qui restera l’affaire Tarantini. Après une large défaite à Toulouse (4-0 ), Alberto quitte le club estimant que les conditions de son contrat n’étaient pas remplies. En clair, on ne voulait pas le payer. Le président corse Vendasi à ses joueurs : « Si Tarantini revient, on ne peut plus assurer les fins de mois. Désirez-vous son retour ? » Drôle de marché ! [#386 Pascal Olmeta] a pris la défense de l’Argentin tandis que [#391 Charles Orlanducci], le capitaine, s’oppose à son retour. Tarantini sera réintégré pour la venue de St Etienne en janvier 84 et sera associé à Orlanducci en défense centrale ! Il finira la saison en Corse avant de rejoindre Toulouse … Passé du côté gauche à l’axe central, il sera un des garants de la réussite toulousaine. Son compatriote [#365 Alberto Marcico] reconnaitra d’ailleurs : « Alberto Tarantini m’a beaucoup aidé à l’époque. En six mois, je comprenais presque tout en français. ». L’époque Tarantini correspond à l’âge d’or du TFC qui enchainera les saisons européennes (ne dépassant toutefois jamais le second tour) et les places d’honneur en championnat. La légende raconte que lors de la confrontation face au Napoli de Maradona, c’est Tarantini qui dira à [#134 Philippe Bergeroo] de ne pas bouger sur sa ligne lors de la course d’élan du Pibe sur le pénalty fatidique. Défenseur athlétique et joyeux drille, Alberto n’est pas d’une propreté absolue : En 1986, il refuse une contrôle anti-dopage et est suspendu un petit mois… La fin de carrière commence à sentir le souffre… ce n’est qu’un avant goût. En 1988, Tarantini quitte le TFC et part pour Saint-Gall, en Suisse où il finit sa carrière un an plus tard

Que devient-il ?

Albertro Tarantini a disparu de la circulation… Après avoir raccroché, son amour du monde de la nuit l’a conduit à quelques problèmes et notamment une détention pour trafic de drogue. Arrêté en 1996 pour détention d’extasy et de cocaine, il est incarcéré. L’affaire semble impliquer Guillermo Coppola, l’agent de Maradona… Ses trois mois de prison seraient dus au fait qu’il ait porté le chapeau dans une affaire impliquant des flics véreux et des juges corrompus. Il réclame d’ailleurs des dommages et intérêts au juge qui l’a condamné, et qui a fait depuis 4 ans de prison …