Alain Bénédet

Attaquant sympathique, originaire du Sud-Ouest, Alain Bénédet a roulé sa bosse aux quatre coins de l’hexagone : Albi, Toulon, Metz, Nîmes, Le Havre et St Etienne, autant d’étapes d’un parcours pittoresque. Volontaire mais passablement inefficace, c’est en D2 qu’il fera ses meilleures saisons, avec en point d’orge le titre de champion acquis avec le HAC en 1991…

En Bref

20 octobre 1960

Milieu

Saison Club Nb matchs Nb buts
1978 – 1979
US Albi
15 1
1979 – 1980
US Albi
17 5
1980 – 1981
US Albi
21 14
1981 – 1982
Sporting Toulon
30 10
1982 – 1983
Sporting Toulon
34 5
1983 – 1984
Sporting Toulon
22 5
1984 – 1985
Sporting Toulon
30 3
1985 – 1986
Sporting Toulon
33 4
1986 – 1987
AS Saint Etienne
35 3
1987 – 1988
Sporting Toulon
26 9
1988 – 1989
Nîmes Olympique
32 4
1989 – 1990
FC Metz
35 4
1990 – 1991
Le Havre AC
34 2
1991 – 1992
Le Havre AC
31 0
1992 – 1993
Le Havre AC
19 ?
1993 – 1994
Sporting Toulon
? 0

  • 1978 –

    1981 :


    US Albi

  • 1981 –
    1986 :



    Sporting Toulon

  • 1986 –
    1987 :



    AS Saint Etienne

  • 1987 –
    1988 :



    Sporting Toulon

  • 1988 –
    1989 :



    Nîmes Olympique

  • 1989 –
    1990 :



    FC Metz

  • 1990 –
    1993 :



    Le Havre AC

  • 1993 –
    1994 :



    Sporting Toulon

  • 1983 : Vice-Champion de France de D2 (Toulon)
  • 1991 : Champion de France de D2 (Le Havre)

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Natif d’Albi, Alain Bénédet, fait ses classes à l’US, en D3, alors qu’il n’a que 18 ans. Attaquant, il se caractérise par une tendance à bouffer la feuille devant, mais apporte pas mal dans le jeu, grâce à sa vivacité et sa technique plutôt pas mal. En fait, son positionnement est un casse-tête pour le coach, puisque le joueur est plutôt un 9 et demi, capable de jouer un peu partout sur el front de l’attaque. Pendant 3 ans, il va s’aguerrir en amateur (à l’époque la D3 est entièrement amateur). Lors de la saison 80-81, avec 5 réalisations, il fait sa meilleure saison et gagne en notoriété.

C’est Toulon qui tente le pari et le fait venir. Changement de décors pour Alain qui découvre un groupe assez sympathique avec de fortes têtes : Christian Dalger, Marcel Dib. Associé à Sékou Diallo et Zeljko Mijac, il fait une super saison avec 14 buts. La saison suivante, Toulon monte en D1 en terminant 1er de son groupe, grâce aux apports de Rolland Courbis et Bernard Boissier en défense, Pierre Vizcaino dans les bois et Paco Bandera devant. C’est son meilleur souvenir : « Ce qui m’a marqué, c’est la montée en Division 1 avec Toulon en 1982. On avait une sacrée équipe. Une bande de « fous » avec les Ricort, Alfano, Bérenguier, Olmeta et autre Paganelli. » Effectivement, Toulon, qui joue le maintien fait mieux que prévu et dispute même une demi-finale de Coupe de France en 1984, contre Monaco. A l’époque, Alain Bénédet est même pressenti pour faire partie de l’aventure olympique. Retenu pour quelques matchs, il ne fera finalement pas partie de l’aventure « J’éprouve quelques regrets de ne pas avoir connu la sélection olympique. J’ai été pré-sélectionné pour les JO de 1984, mais je n’ai finalement pas été retenu. Dommage car cette année-là, les Bleus avaient remporté la Médaille d’Or aux Etats-Unis. » Il enchaine les bonnes saisons à Toulon, et s’il ne marque pas énormément, du fait d’une position plus reculée, il fluidifie énormément le jeu, grâce à sa vista.

En 1986, il saisit l’opportunité de signer à St Etienne. Il fera une bonne saison à titre personnel, mais à l’époque, chez les verts, le climat est assez instable. L’équipe, entrainée par Kasperczak, fait une saison médiocre, et évite de peu la descente. L’entraineur, limogé en fin de saison sera remplacé par Robert Herbin, qui ne compte pas trop sur l’albigeois. Ce dernier rentre donc à Toulon « J’ai encore en mémoire ma saison à Saint-Etienne. L’ambiance à Geoffroy-Guichard était inoubliable. » se souvient-il encore aujourd’hui. Son retour à Toulon se passe plutôt bien, même s’il souffre pas mal de la concurrence du camerounais Cyril Makanaky. Les toulonnais terminent 5ème du championnat, mais ce n’est pas suffisant pour jouer la Coupe d’Europe.

Alain quitte alors les or et azur pour aller chez le voisin nîmois, pourtant en D2. Avec José Anigo, René Girard et Eric Bellus, les crocos jouent la montée en manquent le coche. 2ème, il s ne passeront pas les barrages, battu par Brest. La blessure du gardien titulaire Jean-Marc Desrousseaux explique sans doute cet échec. Alain lui se ballade en D2 avec 9 buts, bien plus efficace que les attaquants de l’époque : Jorge Dominguez termine meilleur buteur du club avec 17 buts, mais après Ahmed Maharzi n’en met que 5, Djamel Menad 9 et Eric Bellus 6. Alain quitte le club pour retrouver la D1. C’est à Metz qu’il pose ses valises. Malgré les Carmelo Micciche, Eric Black, Bernard Zénier et autre Philippe Hinschberger, Alain s’impose chez les grenats et fait une nouvelle bonne saison.

Un peu à la surprise générale, il retente le pari de la D2, avec le HAC. Il va enfin connaître la consécration avec un titre de champion de D2, acquis avec les Normands. Derrière la doublette Bruno Roux – Joël Tiéhi, il forme un solide tandem avec Eric Delétang. Une fois la montée acquise, les dirigeants mettent la pression sur certains joueurs pour baisser leur salaire et se renforcer. Thierry Goudet arrive de Rennes, Graham Rix de Caen et Patrice Garande de Montpellier. Titulaire en D1, Alain reste une valeur sûre du club mais doit faire face à al montée ne puissance du jeune Thierry Moreau, une légende de Jules Deschaseaux. Les havrais font mieux que se maintenir et terminent à une très belle 7ème place. La saison suivante, les arrivées de Gia Guruli devant et Michel Rio poussent le pauvre Alain sur la touche. A 33 ans, cela sonne un peu le glas de sa carrière, ce qui lui laisse un gout amer : « Ma fin de carrière professionnelle au Havre s’est mal passée avec un statut de remplaçant de luxe. ». Il ne méritait sans doute pas ça… Il va terminer sa carrière à Toulon, en D3. Le club a subit une double relégation administrative en 1993 et se retrouve en National. Souvent blessé il ne jouera pas beaucoup et raccrochera les crampons en fin de saison, après 90 buts en un peu moins de 400 matchs, ce qui reste honorable pour un joueur offensif.

Que devient-il ?

Après sa carrière, Alain ambitionne de devenir entraineur. Pendant 2 ans, il sera entraineur-joueur à Albi (CFA 2) pendant 2 ans, puis à Gaillac en PH, avant d’intégrer le centre de Formation de Castelmaurou : « En 2000, le Pôle de Castelmaurou a offert quelques possibilités et j’ai postulé. La FFF recherchait un entraîneur de la région et cela correspondait bien à mon profil. Depuis, j’ai en charge deux promotions 13 et 15 ans. L’objectif est de bien préparer les garçons pour le plus haut niveau sur les plans tactique, technique et mental. ». Il s’occupera des jeunes pendant 6 ans.

Depuis 2006, il est devenu entraineur adjoint au FC Sochaux. Il arrive dans le sillage de [(Frédéric Hantz]], dont le passage ne laissera pas un souvenir impérissable aux supporters. Depuis 2007, il est l’adjoint de Francis Gillot.