Bernard Diomède

Comme son illustre prédécesseur Pascal Vahirua, Bernard Diomède est un pur produit de la couveuse bourguignonne. D’origine guadeloupéenne, il arrive à Auxerre en 1992 sur la pointe des pieds.

La fiche de Bernard Diomède

BERNARD DIOMEDE (France) 24/06/98

Petit Bonhomme
23 Janvier 1974
Attaquant

Parcours en clubs :

aj_auxerre  1992 – 2000  AJ Auxerre
liverpool_fc_884 2000 – dec 2002 Liverpool FC
25x25xac_ajaccio_7226.png.pagespeed.ic.z7r7p-kElu jan 2003 – 2004  AC Ajaccio
 US-Creteil-Lusitanos  2004 – 2005 US Créteil Lusitanos
 25x25xclermont_foot_862.png.pagespeed.ic.CrKyxRrryM  2005 – 2006 Clermont Foot

Palmarès de Bernard Diomède

  • Champion de France de Division 1 1996 (Auxerre)
  • Coupe de France 1996 (Auxerre)
  • Champion du Monde 1998 (France)
  • 8 sélections en équipe nationale

Biographie Bernard Diomède

Sa carrière en club

BERNARD DIOMEDE FRANCE & AUXERRE 30/06/1998 DG98D15CComme son illustre prédécesseur Pascal Vahirua, Bernard Diomède est un pur produit de la couveuse bourguignonne. D’origine guadeloupéenne, il arrive à Auxerre en 1992 sur la pointe des pieds. Les auxerrois dans leur 4-3-3 caractéristique vont l’amener à s’épanouir et le trident offensif Vahirua – Baticle – Cocard, sera bientôt remplacé par Diomède – Guivarc’h – Marlet.

L’équipe, en pleine bourre, s’impose sur le fil lors de la saison 1995-96, un peu par miracle en fait, étant donné leur retard à quelques journées de la fin. Elle réalise même le doublé, en écrasant de solides nîmois. C’est d’ailleurs le dernier doublé Coupe-Championnat en date. Bernard est un des grands instigateurs de cette réussite sportive. Souvent passeur, parfois buteur, il est régulier toute la saison. C’est le début de la gloire.

Sur sa lancée auxerroise, il parvient même à damer le pion à des Anelka pour intégrer le groupe France 98. Joker improbable d’une équipe avant tout basée sur la défense, il participera à 3 rencontres lors du mondial. Fidèle à son club, un peu malgré lui il faut dire, il fait partie des champions du monde qui ne bougeront pas après le mondial. Toutefois il succombe aux sirènes de Gérard Houiller en 2000 et rejoint les rives de la Mersey.

DIOMEDELa chute n’est que plus rude. Un profil peu adapté et un coach un peu spécial le privent de temps de jeu et on ne pourra même pas lui attribuer la nuée de titres liverpuldiens de 2001 tant le kop n’a jamais du voir ce petit bonhomme. Il revient en France en 2003, au mercato, et atterrit à Ajaccio, impensable pour un champion du monde dont même le titre honorifique ne parvient plus à entretenir l’illusion.

Les corses sont d’un trop haut niveau pour cette ailier que l’on aurait peut-être dû reconvertir en arrière gauche. Il s’enfuit vers Créteil puis, après 6 mois de galère en 2005, part pour le Clermont-Foot de son pote Corentin Martins.

Sans club depuis 2006, il continue de s’entraîner espérant un dernier challenge. L’important c’est d’y croire. Après un an de chômage, il raccroche définitivement les crampons.

Que devient Bernard Diomède ?

L’anecdote qui tue

Bernard Diomède 3Il a fait parler de lui de manière symbolique en devenant la mascotte du XV de France de Rugby pour la Coupe du Monde de Rugby en Australie (2003)

« L’idée d’avoir une mascotte vivante est venue dans le bus en partant de Roissy. C’est un fermier australien, ancien joueur de rugby, qui nous l’a confié » a expliqué le talonneur Raphaël Ibanez, capitaine de l’équipe de France lors de la Coupe du monde 1999. «  »Diomède est un coq magnifique. C’est notre mascotte. » »

« Chaque, soir, il y a un jury très officiel qui désigne avec beaucoup d’autorité trois nominés qui ont eu un comportement un peu particulier dans la journée, pas forcément négatif, précise Ibanez. Un joueur est ensuite chargé de prendre en charge Diomède toute la journée. »

Bernard Diomède 4En apprenant que les joueurs de Bernard Laporte ont donné son nom à un coq, Bernard Diomède n’aurait pas franchement souri. Le choix du nom de Diomède ne doit rien au hasard. Il a été suggéré par Jo Maso qui pensait au joueur de football Bernard Diomède. Le manager du XV de France voyait en lui l’exemple de l’équipier parfait qui n’avait pas joué un match pendant la Coupe du monde 1998 mais avait accompagné ses partenaires jusqu’au titre.
Sauf que, Bernard Diomède, qui joue aujourd’hui à Ajaccio, a obtenu trois de ses huit sélections pendant la Coupe du monde 1998… Ca en dit long sur ce qu’il reste de ce Champion du Monde…

Diomède aujourd’hui…

Après 1 an au chômage, Bernard s’est fait une raison et a raccroché définitivement les crampons. il a donc décider de suivre une formation pour être Directeur Sportif ou Président de Club. Il a ainsi beaucoup de projets, comme il l’explique : «Ce sont des projets qui concernent les jeunes et qui me tiennent à cœur. Je souhaite leur transmettre tout ce que j’ai pu emmagasiner comme expérience et ce que le football a pu m’apporter. La formation que je fais m’aide énormément et devrait me permettre à terme d’intégrer un club. On me l’a déjà proposé mais c’était trop tôt. Je préfère avoir les compétences et apprendre avant d’être mis sur le devant de la scène, sans pouvoir répondre à la demande du poste. Ma formation me permet de mieux comprendre comment fonctionne un club. J’ai bientôt 34 ans et encore beaucoup à apprendre. Mon but est d’arriver à gérer ma propre structure dans un premier temps. Mon projet est finalisé depuis septembre et j’ai aujourd’hui la possibilité de le réaliser. C’est aussi pour ça que j’arrête. Une nouvelle session commençait donc c’était aussi le moment de commencer la formation. Je ne voulais pas faire les choses à moitié. En septembre, je savais déjà que j’allais arrêter ma carrière

Après un an de labeur, il a mené à terme son projet : une académie de football Issy-les-Moulineaux, ouverte au 13-16 ans : « L’académie ouvrira en septembre 2008 et comprendra une première session de 25 jeunes nés en 1996 puisque l’objectif est de les emmener jusqu’au brevet. A partir de 16 ans, ils seront libres de tenter leur chance dans un centre de formation avec un faisceau de compétences plus complet que ce qu’ils auraient pu avoir ailleurs. ». Son implication dans le projet sera tant sur les terrains que dans les couloirs du pensionnat : « J’ai prévu d’assister aux conseils de classe et aux réunions parents-élèves. Ma femme, qui est professeur de sport et conseillère pédagogique, va m’apporter son soutien dans la coordination scolaire. Je m’occuperai personnellement du sportif. Des interventions seront organisées au sujet de l’arbitrage, la gestion de carrière, la communication et des actions de solidarité pour les enfants en difficulté. »