Raï Souza Vieira de Oliveira

Il y a la jurisprudence Raï qui veut qu’il faut laisser plus d’une saison à un sudaméricain avant de le juger. Frère cadet de Socrates, Rai aura connu une première saison au PSG catastrophique avant de devenir le capitaine emblématique de toute une génération, celle d’un PSG synonyme de victoires prestigieuses et d’exploits européens.


Sommaire


Sa fiche

Poste : Milieu

Date de naissance : 15 mai 1965

Pays : Brésil

– 51 sélections en équipe nationale du Bresil

 

 


Ses clubs :

1991 – 1992 Botafogo FC
1992 – 1993 AA Ponte Preta
1993 – 1997 Sao Paulo FC
1997 – 1999 Paris Saint Germain
1997 – 1999 Sao Paulo FC

Palmarès de Rai

  • 1991 : Champion du Brésil (São Paulo FC)
  • 1992 : Vainqueur de la Copa Libertadors (São Paulo FC)
  • 1993 : Vainqueur de la Copa Libertadors (São Paulo FC)
  • 1994 : Champion du Monde (Brésil)
  • 1994 : Champion de France (PSG)
  • 1995 : Vainqueur de la Coupe de France et de la Coupe de la Ligue (PSG)
  • 1996 : Vainqueur de la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupes (PSG)
  • 1997 : Finaliste de la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupes (PSG)
  • 1998 : Vainqueur de la Coupe de France et de la Coupe de la Ligue (PSG)

Biographie de Rai

Raimundo Souza Vieira de Oliveira, plus connu sous le nom de Raï, est un footballeur brésilien typique, qui a fait ses gammes dans la rue : « J’ai été repéré dans mon quartier parce que tous les soirs, avec un groupe d’amis, nous jouions dans la rue. Un de mes copains faisant déjà partie d’un club pro, c’est lui qui m’a poussé à tenter ma chance. J’avais 14 ans et je n’avais jamais ressenti le besoin de pratiquer le football autrement que pour m’amuser jusqu’à cet âge. Pour moi, le football était avant tout un jeu. » Il rejoint donc Botafogo où il gravira les échelons jusqu’à l’équipe première qu’il intègre à 19 ans. Frère cadet du célébrissime Socrates, il est programmé pour être un grand espoir du foot brésilien, avec la pression qui va avec. Ses débuts sont mi-figue, mi-raisin : il joue pas mal mais marque peu.

Après un crochet par Punta Prena en D2, il rejoint le Sao Paolo FC de Tele Santana, l’ex sélectionneur déchu du Brésil. Adepte du beau jeu, le coach va s’échiner à faire de Rai le grand joueur annoncé. Mai le meneur de jeu a vraiment du mal. Il culmine à une vingtaine de match par saison, et surtout marque peu. Certes, il fait bien jouer ses partenaires, grâce à sa technique divine et sa vista étonnante, mais souffre de deux grands maux : une lenteur certaine et un sens du but assez moyen. Malgré cela, il devient peu à peu un des piliers de la sélection auriverde. Malheureusement pour lui, il paiera l’échec de la Copa Americana 1987 et disparaitra pendant plusieurs années. En fait il lui faudra attendre 1991, grande saison où il termine champion du Brésil avec Sao Paolo. Comme il remporte par la suite la Copa Libertadores 2 fois de suite (1992et 1993), il deviendra le capitaine de la sélection.

En 1993, Raï s’envole pour l’Europe et rejoint le PSG qui a toujours été friand du label brasiou. Et là c’est le drame. Trop lent, pas assez incisif, le meneur de jeu souffre de la comparaison avec Valdo. Malgré ses 28 matchs, Rai est un gros flop et le joueur le reconnaît volontiers : « L’adaptation n’étais pas évidente, d’abord en dehors du foot, le froid, la langue… ensuite au niveau du jeu, chez nous c’est plus technique, plus concentré dans les espaces alors qu’ici, ce sont de longues passes, un jeu physique et il m’a fallu presque une saison pour m’y adapter. ». Malgré cela le PSG fait une grosse saison, sans doute sa meilleure : champion de France, les parisiens disputent également une demi-finale de Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe, perdue contre Arsenal, après avoir sorti le Real en quart (la 2ème fois en 2 ans)

Comme un malheur n’arrive jamais seul, il va connaître une Coupe du Monde assez délicate. Capitaine lors des 3 premiers matchs il perd le brassard au profit de Dunga et disparaît de l’équipe à partir des quarts. Le titre de champion du monde a un gout un peu amer.

Ses vacances au Brésil vont être un déclic. A son retour il est transfiguré. Le joueur lourd et emprunté de la saison 93-94 laisse place à un meneur de jeu génial, aux inspirations merveilleuses. Raï se découvre même des talents de buteur, inscrivant 12 pions au terme d’une belle saison : 3ème du championnat, les parisiens remportent les 2 coupes nationales et atteignent la demi-finale de Ligue des champions, après avoir éliminé le Barca de Cruyff en demi. Son rival Valdo est remisé au placard et quitte le club, Rai devient le capitaine emblématique d’un PSG conquérant. C’est simple, il fait tout : il est à la passe et au but. Eet comme à côté, les joueurs sont plutôt bons, comme Youri Djorkaeff, Vincent Guérin personne n’est surpris quand Paris soulève enfin une coupe d’Europe, après 3 demi-finales consécutives. Certes ce n’est que la C2, acquise contre le Rapid de Vienne, mais cela reste une coupe d’Europe. la saison suivante, le PSG dispute une nouvelle finale, contre le Barca cette fois. Le héros de l’édition précédente Bruno N’Gotty sera malheureusement le bourreau de son équipe, fauchant dans la surface un Ronaldo qui avait trop poussé son ballon. Pour sa dernière saison parisienne, Rai soulèvera une nouvelle fois les 2 coupes nationales.

Il retourne alors au Brésil, dans son club de toujours, où il connaît une fin de carrière sans histoire. En 2000, il tourne définitivement la page pour se concentrer sur sa fondation.

Que devient-il ?

Rai est un joueur au grand coeur. Ambassadeur du PSG il a également lancé une fondation « Gol de Letra » quia pour but de scolariser les gamins des favelas : « Une équipe de coordinateurs pédagogiques encadre les enfants. Nous leur offrons des opportunités culturelles et éducatives. Nous voulons leur donner des armes pour qu’ils s’en sortent dans la vie. Les réalisations ont été nombreuses, elles me rendent fiers, mais il y a encore tellement à faire. Une fondation comme Gol de Letra, a acquis sa crédibilité au fil des ans, à travers la reconnaissance de l’UNESCO notamment, elle agit pour améliorer le quotidien des enfants à travers la création de centres de formation sportifs, culturels, informatiques, littéraires… qui sont à la source de la transformation sociale des quartiers défavorisés. On a commencé il y a dix ans à Sao Paulo, cinq ans à Rio et l’argent sert à maintenir les structures et à en créer d’autres pour accueillir davantage de jeunes.

Parallèlement à son engagement associatif, Rai gère 2 sociétés de production « VO10 » et « Hight Promotion ». il est également consultant TV au Brésil, de manière occasionnel.


Roulion
Fiche mise en jour en 2013