Pascal Olmeta

Formé à L’INF Vichy ce gardien aussi fantasque que fou va marquer le foot français de son empreinte, sans avoir jamais été sélectionné en Equipe de France. Showman par nature, il sera le gardien qui voulait rentrer à cheval au vélodrome.


Sommaire


La fiche de Pascal

Poste : Gardien

Date de naissance : 7 avril 1961

Pays : France

 

 


Parcours en clubs :

1982 – 1984 SC Bastia
1984 – 1986 Sporting Toulon
1986 – 1990 RC Paris
1990 – 1993 Olympique de Marseille
1993 – 1997 Olympique Lyonnais
1997 – 1997 Espanyol Barcelone
1997 – 1999 Gazélec FCO Ajaccio

Palmarès d’Olmeta

  • Champion de France de Division 1991 et 1992 (Marseille)
  • Vainqueur de la Ligue des Champions 1993 (Marseille)
  • Finaliste de la Coupe de France 1990 (Matra-Racing) puis 1991 (Marseille)
  • Finaliste de la C1 1991 (Marseille)

Biographie de Pascal Olmeta

Formé à L’INF Vichy ce gardien aussi fantasque que fou va marquer le foot français de son empreinte, sans avoir jamais été sélectionné en Equipe de France. Showman par nature, il sera le gardien qui voulait rentrer à cheval au vélodrome, qui généralisa les sorties à 40m de ses buts, quitte à se ridiculiser en prenant des buts stupides ou encore qui popularisera la nuque longue, importé d’Angleterre par le facétieux Chris Waddle.

Corse au sang chaud, il débute sa carrière à Bastia en 1982, qui occupe alors le haut du pavé. Après 2 saisons il part pour Toulon, en compagnie de Rolland Courbis, en fin de carrière, Luigi Alfano le fidèle, Albert Emon, en bout de course également, ou encore le prometteur Bernard Casoni. Au contact de ses joueurs de caractères, dans un stade Bon Rencontre chauffé au soleil, Pascal se forgera un caractère de battant qu’il insufflera à toutes les équipes où il est passé. 2 saisons plus tard, il part pour le Matra-Racing, qui tente de se forger un palmarès à coups de millions de francs : Maxime Bossis, Enzo Francescoli ou encore Pierre Littbarski et David Ginola qu’il avait côtoyé à Toulon. Fiasco terrible pour un groupe de star qui ne formait pas une équipe. Son parcours parisien s’achèvera sur une finale de Coupe de France perdue face à Montpellier en 1990.

Alors que sa carrière semble s’enliser et que son parcours en sélection espoir n’est pas suivi d’une montée chez les A, il rejoint l’OM à l’été 90. Alors que son rival, Gaétan Huard revient de blessure, il bénéficie contractuellement d’une place de titulaire et prend ainsi part au formidable parcours olympien de la saison 1990/91, sans doute une des plus belles, bien que marquée du sceau de la loose. Leader incontesté du championnat, l’OM vise le triplé et est même en passe de le conquérir. En Coupe de France tout d’abord, il faudra une mine de 30m de Gérald Passi à la 90ème minute pour priver les phocéens d’un second sacre consécutif. Mais surtout c’est en Coupe d’Europe des Clubs Champions que l’OM va faire rêver les foules et écrire son histoire. Après des débuts solides face aux indiens européens, c’est le grand Milan AC qui se présente en quart de finale. Le match aller à San Siro se clôt sur un nul 1-1 , qui sans un poteau aurait pu se transformer en victoire. Le match retour restera lui dans l’histoire, avec la délivrance à la 80ème minute sur une frappe croisée de Chris Waddle et l’extinction des projecteur juste après qui provoqua la fin du match et du même coup la qualification. Pascal Olmeta réalisa plusieurs arrêts décisifs qui permirent aux phocéens de marcher vers la gloire. Alors que toute la France les voyait écraser les modestes yougoslaves de l’Etoile rouge de Belgrade, vainqueur en demi du Bayern Munich tout de même, l’OM perdra au penalty, Olmeta restant les pieds dans le béton sur le dernier shoot yougoslave… Que de regrets. La saison suivante, il poursuit sur sa lancée avec un nouveau titre de champion. Mais l’arrivée du jeune Fabien Barthez lors de l’été, lui fit perdre sa place et c’est depuis le banc de touche qu’il gagnera la C1 de 1993, à Munich contre le Milan AC..

Barré à l’OM, il part pour l’OL, alors club de seconde zone pour y insuffler un état d’esprit de vainqueur. Il y passera 3 belles saisons, devenant même capitaine de l’équipe au maillot Justin Bridou, qui se termineront sur l’affaire Jean-Luc Sassus : le défenseur, accusé par Olmeta de tourner autour de sa femme, lui assénera un coup de poing en plein vestiaire qui lui fracturera le nez. Le président lyonnais de badinera pas avec ça : dehors les 2 : Olmeta part pour l’Espanyol Barcelone tandis que Sassus sera échangé contre Coupet alors à Saint-Etienne. En Espagne il ne connaîtra ni la gloire ni la fortune mais le banc de touche et rentrera en Corse, au Gazélec Ajaccio. Là-bas il connaîtra une montée en D2, annulée en raison de la présence de l’AC Ajaccio en D2… et du coup raccrochera les gants et crampons.

Que devient-il ?

Déjà joueur, Pascal Olmeta avait le sens du business et l’esprit corse. Un peu comme Jérôme Leroy, il vendait des montres de grandes marques à prix discount (-40%) à ses coéquipiers. N’étant pas inscrit au registre du commerce, il se fit pincer par la justice en 1995 et écopa de 10 mois de prison avec sursis et 15244 euros d’amende, une peine confirmée en appel par le Tribunal Correctionnel de Lyon le 23 mai 2002.

Après sa carrière, il est devenu berger en corse mais reste un grand sportif : 4×4, Jet-Ski, randonnée. Par ailleurs il s’occupe de nombreuses associations et participe activement au développement du Beach Soccer.

En 2005, il fit partie de l’émission de télé réalité « La Ferme des célébrités ». Son style rugueux et baroudeur, ses gros muscles et son habitude des groupes lui permirent de remporter haut la main le jeu. Mais surtout c’est le coeur de Vincent MacDoom qu’il conquit avec brio, et un peu malgré lui il faut le dire. Leur randonnée en duo resteront un grand moment de télé qu’Arthur se fera un plaisir de ressortir, avec Pierre Tchernia, dans 15 ou 20 ans…


Roulion
Fiche mise en jour en 2013