Oswaldo Piazza

Modeste libero de D2 argentine, Oswaldo Piazza va entrer dans la légende lors de son passage à Saint Etienne au cœur des seventies. Toujours bien placé, relance propre, sang froid, et chevauchées fantastiques, il sera une des éléments majeurs de l’épopée des verts. Après un bref retour en Argentine, il terminera sa carrière à Corbeil…


Sommaire


La fiche d’Oswaldo Piazza

Poste : Défenseur

Date de naissance : 6 avril 1947

Pays : Argentine

Surnom : l’Argentin, l’Indien

– 15 sélections en équipe nationale d’Argentine

 


Parcours en clubs :

1975 – 1981 Lanus
1981 – 1983 AS Saint Etienne
1983 – 1985 Velez Sarsfield
1985 – 1988 AS Corbeil Essonne

Palmarès de l’Argentin

  • 1971 : Champion d’Argentine de D2 (Lanus)
  • 1974 : Doublé Coupe Championnat (ASSE)
  • 1975 : Doublé Coupe Championnat (ASSE)
  • 1976 : Champion de France, Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions (ASSE)

Biographie d’Oswaldo Piazza

Oswaldo Piazza fait ses débuts en pro dans le sympathique club de Lanus. Il s’impose très rapidement dans le 11 de départ et devient Titulaire indiscutable alors qu’il a tout juste 20 ans. Bon c’est sûr qu’il ne joue pas dans un des plus grands clubs argentins mais quand même. Après 2 saisons dans le ventre mou, Lanus est rétrogradé en D2 en 1970. Oswaldo n’écoute que son coeur et reste pour aider le club à remonter, chose qu’il fera de belle manière puisqu’il remporte le titre de champion de D2 en 1971. C’est là qu’il commence à se faire un nom et des émissaires européens commencent à le surveiller.

En 1972, il sera repéré par l’ASSE qui se cherche un libero pour remplacer le vieillissant Robert Herbin. Dès sa première saison, il remise le sphinx au vestiaire, qui en profite alors pour devenir entraineur, et son association avec Christian Lopez stabilise la défense. Après une saison 73-74 de transition, les verts reprennent leur marche en avant et écrasent le football français. Ils remportent le doublé Coupe championnat en 1974 puis en 1975. C’est au cours de cette saison là que la grande équipe de St Etienne nait réellement. Les verts atteignent les demi-finales de Coupe d’Europe des clubs champions, éliminés par le Bayern Munich. Mais surtout, en huitième de finale, les verts vont réaliser un énorme exploit contre Split. Laminé 4-1 en Yougoslavie, St Etienne renverse la vapeur au retour, s’imposant 5-1 après prolongation…

Oswaldo Piazza a été le libéro de la grande époque des Verts des deux doublés Coupe-Championnat et de la finale de la C1 en 1976

L’année suivante sera celle de l’épopée, la fameuse. St Etienne se taille un chemin jusqu’en finale de Coupe des champions en sortant Copenhague puis les Rangers. En quart, les verts remontent le 2-0 de l’aller contre les ukrainiens de Kiev et l’emportent 3-0 au retour, après prolongations. En demi finale, les verts l’emporte 1-0 à domicile contre le PSV et tiennent le 0-0 au retour au terme d’un match où la défense fut héroïque. Oswaldo, en chef de défense joue donc un premier rôle dans le parcours stéphanois. Dominique Rocheteau le surnommera d’ailleurs « la locomotive ». Reconnu meilleur joueur en 1975, Oswaldo récidivera 2 ans plus tard, alors que les verts amorcent leur déclin.

Assez logiquement, il intègre la sélection argentine et Menotti envisage d‘en faire son libero pour la Coupe du Monde 1978. L’arrivée au pouvoir de la Junte militaire ainsi que les circonstances feront que finalement, les argentins seront sacrés sans leur libero. En effet, d’une part Oswaldo n’a pas très envie de participer à cette fête de la dictature, entrainant dans son sillage pas mal de joueurs, argentins et non argentins (Dominique Rocheteau se posera pas mal de questions, Cruyff lui refusera carrément..). Cette engagement politique lui vaudra d’ailleurs un hymne officiel, composé par Bernard Sauvat : « Mon copain l’argentin ». Plus prosaïquement, en fait 1 mois avant sa femme avait eu un grave accident de voiture, alors que Piazza était déjà en Argentine pour le tournoi. Il rentre directement en France et Menotti lui donne un ultimatum pour revenir. Sentant que psychologiquement il ne serait pas au niveau, il préfèrera rester avec sa femme. Comme quoi, une légende, à quoi ça tient.

Après 7 ans chez les verts, Oswaldo quittera le navire en 1979, en même temps que tout la vieille génération des Jean-Michel Larqué, Dominique Rocheteau, Dominique Bathenay et autres… Oswaldo rentre alors en Argentine, au Velez Sarsfield où il fera 3 ans, dans le ventre mou du championnat. Il revient alors en France et signe à l’AS Corbeil-Essonne, en D2. Il officie comme joueur-entraineur. Après un match il se blesse très gravement en descendant du bus : son pied se prend dans un trou et lors de sa chute, il s’arrache les ligaments du genou… Game over pour l’argentin qui abandonne la partie « joueur » de son poste.

Que devient-il ?

Bon dernier en championnat, l’entraineur de l’AS Corbeil-Essonne Michel Bourlard saute après un mémorable 7-0 encaissé à domicile contre Angoulême. Oswaldo prend alors en main l’équipe et signe un premier succès contre Châteauroux, entrainé par… Hervé Revelli. Malgré ces débuts sympathiques, il ne parvient pas à sauver le club.

Piazza rentre alors en Argentine où il officie comme coach de nombreuses années. Il fait ses débuts en 1990 au Club Atlético Almirante Brown puis la saison suivant par au Paraguay, à l’Olimpia Ascuncion, où il reste 3 ans et remportera le titre de champion en 1993. De retour dans son pays, il prend les rennes de Sarsfield qu’il conduit au titre en 1995 (tournoi d’ouverture) puis 1996 (tournoi de clôture). Il glanera également une supercopa sudamericana.

Il poursuit son parcours de Simon Bolivar en allant libérer le Pérou, où il glane un titre de champion local avec l’Universitario de Deportes, avant de revenir au Paraguay en 2003. Il rentrera en Argentine en 2004, à la tête de l’Atlético de Rafaela.

Depuis 2005, il est le Directeur sportif du Club Atlético Talleres.

Après avoir manqué de devenir entraineur des verts en 2000, il est embauché comme ambassadeur des verts en 2004, en charge du recrutement sur la zone AmSud. Il occupera ses fonctions pendant environ 1 an, se contentant juste du titre honorifique et proposant quelques joueurs de temps en temps.


Roulion
Fiche mise en jour en 2013