Jean-Luc ETTORI

Jean-luc Ettori gardien foot BleusSa fiche

  • Poste : Gardien
  • Date de naissance : 29 Juillet 1955
  • 9 sélections en équipe nationale

Son club

  • 1975 – 1994 : AS Monaco

Son palmares

  • Champion de France en 1978, 1982, et 1988
  • Vainqueur de la Coupe de France en 1980, 1985, et 1991
  • Étoile d’or : 1990
  • Oscar d’honneur UNFP : 1996
  • Prix Orange France Football : 1993
  • Demi-finaliste de la Coupe du monde de football de 1982
  • Finaliste de la Coupe des Coupes en 1992

Sa biographie

Si Jean-Luc Ettori arrive à Monaco dès 1975 où le club est en D2, il va connaître un ascension fulgurante 2 saisons plus tard. Alors que l’ASM vient de remonter en D1, il prend la place du titulaire et réalise une saison de feu. Au terme de cette saison 77/78, Monaco remporte le titre en étant promu, exploit jamais réédité depuis.

Rapidement, il déboule en Equipe de France, qui connait une pénurie de gardien de classe internationale à l’époque. Ni Dominique Baratelli, vieillissant, ni Jean-Paul Bertrand-Demanes, auteur d’une boulette face au Pays-Bas, ne s’imposent véritablement. Il y a bien Dominique Dropsy, mais les résultats en club de Strasbourg gênent son ascension. Un peu à la surprise générale, il est titulaire pour la coupe du Monde 1982. Car une équipe visant le titre mondial ayant comme dernier rempart un bonhomme de 1,55m (sic), ça peut d’emblée faire sourire. Mais la France se hisse en demi et perd le match homérique de Séville. Alors que les Bleus mènent 3-1 en prolongation, Ettori n’est guère convaincant et finalement malgré 1 arrêt, les bleus s’inclineront aux tirs aux buts. Très critiqué à l’issue du mondial, Ettori doit quitter l’équipe tricolore. Il s’arrêtera à 9 sélections.

En club en revanche tout va pour le mieux. Profitant de son régime particulier, l’ASM s’étoffe petit à petit et enchaîne les succès, avec 2 titres et 2 coupes entre 1982 et 1991. L’émergence du grand OM de Tapie stoppe cette dynamique, malgré une finale de C2 perdue en 1992 face au Werder Brème. Ettori fait preuve d’une rare longévité et lorsqu’il stoppe sa carrière en 1994, il détient le record de match joué en D1 : 602. Son record a d’ailleurs été battu au terme de la saison 2013-2014 par Michael Landreau avec 617 rencontres dans l’élite française de foot.

Jean-Luc Ettori fait aujourd’hui office d’exemple de longévité au plus haut niveau et de fidélité à son club de coeur : l’A.S. Monaco.

Que devient-il ?

Avec sa fine moustache et ses faux airs de Francis Cabrel, Ettori est un monument sur Le Rocher. Seul joueur à venir à la Turbie en 2CV, il se reconvertit aussi sec en entraîneur des gardiens. Il faut dire que son remplaçant, Fabien Piveteau, tranche avec les habitudes du club. En 1996, Fabien Barthez arrive et là c’est un peu la glandouille tant le divin chauve entame son âge d’or.

Ettori restera en place jusqu’au départ de Didier Deschamps, à l’automne 2005. il deviendra directeur Sportif du club, en pleine Berezina sportive. Son poste ne sera pas remis en question avec l’arrivée au club de Marc Keller comme Directeur Général au début de la saison 2006/2007. Après une énième saison de transition, l’arrivée d’un nouveau Président, Jérôme Bontin, au printemps 208 est l’occasion d’un grand ménage dans le staff monégasque.

Marc Keller est remercié tout comme Jean-Luc Ettori. Viré comme un mal-propre, il est même interdit de visite. « Je m’étais fait le plus discret possible. J’étais sur un parking avec vue sur le terrain synthétique. Je pensais ne gêner personne. Ça ne m’a pas empêché d’être viré. » Chassé par les stadiers, il explique calmement : « Je n’ai pas fait d’histoires. Les stadiers, je les connais tous, Pierre (Uboldi), je n’ai jamais eu de problème avec lui. Ils exécutent les ordres. J’ai préféré m’en aller. Mais je trouve tout ça très petit. » Les raisons de son départ ne sont pas tat un problème de compétences. Il se murmure en effet que Jean-Luc pratiquait un étrange mélange des genres : « Des bruits persistent, relayés par des gens parfois proches de M. Bontin. On dit que j’aurais pris de l’argent de la caisse, que j’aurais fait travailler mon frère qui est agent agréé, que j’aurais placé de jeunes joueurs ailleurs, comme N’Suki à Lille. » Comme souvent ca sent le souffre du côté du Rocher.

Du coup pour s’occuper, Ettori anime des stages de foot où il apprend aux jeunes pousses comment relâcher les ballons dans sa surface, faire des arrêts en trois ou quatre temps et se trouer sur les sorties aériennes.

Jean-Luc Ettori a retrouvé un emploi à Nîmes en décembre 2009 comme entraineur de sgardiens à mi-temps, voire moins : «Il effectuera trois jours d’intervention par mois pour des séances spécifiques avec les gardiens», explique son coach Jean-Michel Cavalli. Ca sent l’emploi fictif tout ça…

En 2011, Jean-Luc est de l’aventure suisse, au Neuchâtel Xamax, avec Sonny Anderson et François Ciccolini. Le club a été repris par un oligarque tchétchène un peu barré. Au bout de 2 journées et 2 défaites, le magnat de l’est a viré tout le monde : « Pour l’instant, on n’a pas eu de confirmation écrite. Mais on attend oui, ça devrait se faire. Monsieur Chagaev est venu dans le vestiaire à la fin du match pour nous dire que c’était terminé. Je ne pense pas donc que les morceaux puissent être recollés. C’est quelqu’un de très impatient, il ne comprend pas qu’il n’y a eu qu’une semaine de compétition. Il nous a pris pour des faiseurs de miracles. Mais quand tes joueurs majeurs ne te rejoignent que quelques jours avant le début du championnat, tu ne peux pas faire grand-chose. » Sa courte histoire en tant qu’entraîneur des gardiens de Neuchâtel Xamax n’aura pas durée 6 semaines puisque l’ancienne idole monégasque a été en poste entre le 15 juin 2011 et le 25 juillet 2011.

Le 21 juin 2013, Jean Luc Ettori devient président délégué du Tours FC, club de Ligue 2. L’ancien gardien des Bleus seconde ainsi son cousin Jean-Marc Ettori, président officiel du club de l’Indre et Loire depuis juillet 2013. Car ce dernier a succédé à Frédéric Sebag, président du Tours FC entre 2003 et 2013.

Vous pouvez d’ailleurs retrouver une très bonne interview de Jean-Luc Ettori dans le journal La Nouvelle République (03/05/2015) : lire l’interview

Durant le mercato estival 2015, l’ancien portier monégasque a été remercié par le club du Tours FC et a donc quitté son poste de président délégué…


Roulion
Fiche mise en jour en 2013