Cyrille POUGET

Cyrille Pouget reste dans les mémoires pour son époque de gloire avec Robert Pirès : les P-P flingueurs, on les appelait… Des choix de carrière douteux et une incapacité à franchir un palier achèveront de cataloguer le joueur au rang d’éternel espoir…

La fiche de Cyrille POUGET

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6 décembre 1972
Attaquant

Parcours en clubs :

25x25xfc-metz_955.png.pagespeed.ic.w9fQnyusLb  1992 – 1996  FC Metz
25x25xservettefc_2587.png.pagespeed.ic.zmdwW0OiCq 1996 – dec 1996  Servette Genève
pgs_2013_logo.png,qitok=f_8Vh3Eh.pagespeed.ce.WxRM7DQjMM jan 1997 – 1997  Paris Saint Germain
25x25xlogo_hac_2012.png.pagespeed.ic.qkgymBqkNi  1997 – dec 1999  Le Havre AC
 olympique_de_marseille_929.png.pagespeed.ce.VaDDUJfZBX jan 2000 – avr 2001  Olympique de Marseille
avr 2001 – 2001  AC Bellinzona
olympique_de_marseille_929.png.pagespeed.ce.VaDDUJfZBX 2001 – oct 2001  Olympique de Marseille
25x25xas-saint-etienne_910.png,qitok=d94hwmgx.pagespeed.ic.C2CsB0F0VD oct 2001 – 2002  AS Saint Etienne
 2002 – dec 2002 Sans club
 25x25xfc-metz_955.png.pagespeed.ic.w9fQnyusLb  jan 2003 – 2003  FC Metz
 2003 – 2006  AS Jeunesse Esch

Palmarès de Cyrille POUGET

  • 1996 : Vainqueur de la Coupe de la Ligue
  • 1997 : Finaliste de la Coupe d’Europe des Vainqueur de Coupes (PSG)
  • 3 sélections en équipe nationale

Biographie Cyrille POUGET

Sa carrière en club

pouget-et-pires-les-pp-flingueurs-de-metz_65459Cyrille Pouget est un pur produit du centre de formation messin. Intégré à partir de 1992 il fait ses premières apparitions en 1993. Le départ de Philippe Chanlot lui ouvre les portes de l’équipe première à partir de 1994. Titulaire indiscutable, il enchaine les saisons à plus de 10 buts. Avec son compère Robert Pirès, il gagne le surnom de P-P flingueurs en raison de leur manière de fêter leurs buts. Metz est en plein renaissance grâce à une génération dorée : Cyril Serredszum, Didier Lang, Jocelyn Blanchard… Avec ses cheveux blonds comme les blés et son air enfantin, Cyrille n’est pas sans rappeler [#401 Jean-Pierre Papin] à ses débuts. Les clubs les plus prestigieux se pressent autour du FC Metz. LA consécration de cette génération intervient avec le parcours en Coupe de la Ligue et la victoire aux tirs au but au détriment de l’OL. Cyrille est d’ailleurs l’auteur du pénalty décisif. Comme souvent dans une relation milieu offensif-attaquant de pointe, on ne sait pas vraiment qui porte le duo… Après une deuxième saison à 14 buts et un titre dans la poche, Cyrille demande à partir… Carlo Molinari explique ça à sa manière « Quand on connaît le garçon on comprend pourquoi. Il a toujours vécu dans l’ombre de Pirès ». Pouget se sentait pousser des ailes, d’autant plus que ses 3 premières sélections, en janvier, février et mars 1996, laissaient entrevoir un futur radieux. Il fait alors le forcing, sachant que le PSG notamment s’intéresse à lui. Les dirigeants messins qui sentent bien que leur génération dorée peut faire quelque chose, avec ou sans Pouget, ne lâchent rien : « Mon président de l’époque au FC Metz refusait que je parte en France pour ne pas renforcer une autre équipe du championnat. Il n’envisageait un départ qu’à l’étranger. »

L’étranger c’est le peu reluisant Servette Genève « Tu parles d’une promotion ! » raillera d’ailleurs Carlo Molinari. Pour Cyrille le calcul est simple « A l’époque il n’y avait pas l’ouverture totale des frontières qu’il y a aujourd’hui. Le Servette a été le seul club étranger à formuler une offre, j’ai donc saisi l’opportunité mais dans mon idée je partais pour mieux revenir en France ensuite. » Après 9 buts en 20 matchs, le PSG fait appel à lui au mercato d’hiver : « Je ne suis resté que 6 mois au Servette avant de revenir en France, au PSG. Ce n’était pas planifié, c’est seulement que Canal+ qui était aussi à l’époque actionnaire principal du Servette de Genève, a facilité les choses. »

pouget1Pouget débarque dans la capitale au sein d’une très bonne équipe qui finira 2ème du championnat et perdra en finale de Coupe des Coupes contre le Barca de Ronaldo. Cyrille y fait logiquement banquette, barré par la doublette [#354 Patrice Loko] – Julio César Dely Valdés. « La finale de la Coupe des Coupes a été un grand souvenir, jouer une finale de Coupe d’Europe ce n’est pas donné à tous les joueurs, même si j’étais remplaçant, cela reste un grand moment. Et puis globalement, je garde un grand souvenir de mon passage au PSG, et du fait de jouer avec des joueurs comme Rai, Leonardo, [#706 Alain Roche], Paul Le Guen ou [#76 Vincent Guérin]. J’ai vécu de grandes choses à Paris. » Avec le recul, Cyrille reste lucide « Je pense que j’étais un peu jeune pour un club de ce niveau là. Je n’avais fais que deux saisons pleines en première division. Il me manquait donc un peu de maturité et de confiance, car c’est quelque chose de très important pour un attaquant, quant on ne joue pas beaucoup et que lorsqu’on joue on ne gagne pas forcément. Je n’avais donc pas les épaules assez larges à l’époque pour un tel club. »

Il ne reste que 6 mois à Paris et c’est au Havre qu’il va trouver une seconde jeunesse, plus ou moins naturellement d’ailleurs. En effet, il est contrôlé positif à la nandrolone en début de saison. Condamné à 6 mois de suspension et 12 avec sursis il obtient un délai après une longue bataille judiciaire… le Pouget du Havre n’a plus grand chose à voir avec celui de Metz et la féroce concurrence de Miladin Becanovic et Christophe Horlaville le conduisent à tâter régulièrement du banc de touche. En 2 ans et demi au Havre il dispute 51 matchs pour 15 petits buts. Enfin titulaire pour sa dernière saison, il est appelé par l’OM en catastrophe en fin de mercato.

urlA Marseille, il retrouve Robert Pirès, pour la renaissance du fameux duo… Il fait une bonne deuxième partie de saison avec 5 buts en 12 matchs. Malgré tout son arrivée a été mal vécue par les supporters qui attendaient autre chose pour sortir le club de l’ornière. La saison suivante, avec l’arrivée aux commandes du fameux duo Tapie-Dubiton, Pouget est placardisé et ronge son frein sur le banc pendant presque toute la saison. Prêté quelques mois à Bellinzone, en Suisse, il revient sur la Canebière à l’été 2001. Toujours en disgrâce et on comprend pourquoi, il est à nouveau prêté, cette fois à St Etienne, en D2.

Les verts ne le conservent pas et Cyrille se retrouve au chômage, alors qu’il a 30 ans.. Après 6 mois d’inactivité, Metz lui tend la main pour terminer la saison. Cyrille se résigne et trouve le bonheur au Luxembourg… fin de carrière classique pour les lorrains. « Je n’avais alors plus envie de bouger. J’avais des propositions de club de National mais j’ai préféré jouer au Luxembourg puisque je n’habite pas loin de la frontière et pour préparer sereinement ma reconversion

Que devient Cyrille POUGET?

Cyrille Pouget a complètement tourné le dos au foot. Il a bien continué à jouer dans un club amateur, au SC Marly, où il joue avec Didier Lang, puis au RS Ottange. Il s’occupe aujourd’hui d’un magasin d’ameublement. A la question de savoir s’il souhaiterait rester dans le foot, Cyrille reste évasif : « Je ne peux pas dire non, on ne sait jamais mais une chose est certaine, pour le moment, mon métier me prend 80% de mon temps, j’ai donc mis la vie sportive de côté, je ne pense plus trop au football. »