Basile BOLI

Ancien défenseur de l’Equipe de France, Basile Boli n’a remporté aucun titre avec les Bleus. Mais il restera dans l’Histoire du foot français comme étant le seul buteur de la finale de la Ligue des Champions 1993 qui a offert à l’hexagone et à Marseille son 1er titre européen en C1.


Sommaire


La fiche de Baz’

Boli, ex-bleus3

Poste : Défenseur

Date de naissance : né le 2 Janvier 1967 à Adjamé (Côte-d’Ivoire)

Infos diverses :

  • 1er match en équipe de France le 19 Août 1986 (Suisse 2-0 France)
  • 45 sélections en équipe de France, 1 but

Parcours en clubs :

1979 à 1980 CA Romainville
 25x25xaj_auxerre_953.png.pagespeed.ic.WgbDZ9ANIz 1981 à 1990 AJ Auxerre
olympique_de_marseille_929.png,qitok=KpKZp7qe.pagespeed.ce.UoL9M83BbB 1990 à 1994 Olympique de Marseille
1994 à 1995 Glasgow Rangers (Ecosse)
25x25xas-monaco-2013.png,qitok=BjoUMHsR.pagespeed.ic.jUEGIgSi5g 1995 à 1996 AS Monaco
1996 à 1997 Urawa Red Diamonds (Japon)

Palmarès de Boli

-En équipe de France

Néant

-En club

  • Vainqueur de la Champions League en 1993 avec l’Olympique de Marseille
  • Finaliste de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1991 avec l’Olympique de Marseille
  • Champion de France en 1991 et en 1992 avec l’Olympique de Marseille
  • Champion d’Ecosse en 1995 avec les Glasgow Rangers

Biographie de Basile Boli

Basile Boli equipe de FranceBasile Boli, né à Abidjan, débarque en France en même temps que son frère Roger, qui a officiellement 2 ans de plus que lui. Doué pour le sport et doté d’un physique impressionnant, il intègre le centre de formation d’Auxerre.

L’apprentissage à Auxerre

Alors que l’on prédestine une grande carrière à Roger, plus doué techniquement et plus fin, Guy le rouquin tombe sous le charme de Basile et va s’attacher à dégrossir le diamant de ce défenseur aux pieds aussi carrés que ses cuisses sont larges. Dès l’âge de 16 ans, il fait ses débuts en D1, lors de la saison 1982/83. Après avoir remporté plusieurs trophées en jeunes, il s’installe définitivement au sein de l’équipe auxerroise à partir de 1986. Le petit club bourguignon lui permet de s’épanouir pleinement et de découvrir petit à petit le haut niveau avec quelques campagnes européennes. A l’époque Auxerre joue en 4-3-3 et pratique le marquage individuel strict. Dans ce cadre, les qualités naturelles de Basile peuvent s’exprimer pleinement et il forme avec William Prunier une charnière redoutable et efficace. Aussi, il n’est pas étonnant de voir les ajaistes fréquenter le haut de tableau et atteindre en 1990 les quart de finale de la Coupe UEFA.

Dès son plus jeune age, on remarque les qualités athlétiques de Basile Boli, plusieurs saisons passées à l’AJ Auxerre sous les conseils de Guy Roux, c’est à Marseille que Basile brille de mille feux et remporte bon nombre de titres.

La période faste avec Marseille

Boli, ex-bleus11990 : une année charnière pour le gros Basile qui intègre pleinement l’équipe de France (après des débuts en 1986) et signe dans le grand club de l’OM. Son arrivée à Marseille est difficile notamment sur un plan tactique. En effet, Goethals est un adepte de la zone : « Moi je sortais d’Auxerre où j’avais été bercé par le marquage individuel. Jouer en zone, ça me fatiguait ! Et quand tu arrives, tu as des gars qui, à côté de toi, savent jouer en zone, à plat. Goethals nous faisait tout le temps travailler ça. Parfois, on avait l’impression que ses entraînements étaient bidons. Je me souviens qu’on marchait. Et puis, il disait brusquement : « Manu ! Dégage ! » Il enlevait alors Amoros de notre défense et balançait le ballon côté droit. Nous, on devait apprendre à bouger en bloc, vers le côté droit, pour compenser sa sortie, Eric Di Meco. Ou Carlos Mozer. Et à chaque fois on devait s’adapter. Mais la chose la plus importante à ses yeux, c’était la nécessité de défendre en avançant. »

Rapidement à force de travail, il s’impose dans le trio défensif de l’OM Basile Boli – Carlos Mozer – Bernard Casoni. Les phocéens dévorent tout sur leur passage lors de la saison 1991-1992 : champion de France, les marseillais atteignent la finale de la Coupe nationale, mais surtout la finale de la Coupe des clubs champions, après avoir sorti le grand Milan AC de Gullit et Van Basten. A Bari, L’OM affronte l’Etoile Rouge de Belgarde, qui avait tout de même sorti le Bayern Munich en demi. Alors que la France entière imagine enfin remporter son premier trophée européen, les yougos tiennent la dragée haute aux phocéens. 0-0 à la fin des prolongations, c’est la cruelle séance des tris au but qui déterminera le vainqueur. Manuel Amoros s’élance le premier.. échec !. Plus rien ne sera raté par la suite, l’OM a laissé passé sa chance. Alors que les Yougoslaves fêtent leur victoire, les caméras s’arrêtent sur Basile… en pleurs. L’image fera le tour du monde. A charge de revanche…

Deux buts de la tête anthologique

Mai 1993, Finale de la Champions League au Stade Olympique de Munich, nous jouons la 45ème minute, corner pour l’Olympique de Marseille tiré par Abedi Pelé, Basile Boli s’élève et devance les défenseurs du grand Milan AC. Le coup de tête croisé de Basile Boli envoie le ballon au fond des buts du Milan AC. C’est le seul but de la partie. Pour la première fois de l’histoire un club Français remporte la plus prestigieuse Coupe Européenne. En 1991, les larmes de Bari de Basilou ont marqué les supporters Français, les Olympiens étaient incapables de battre l’Étoile rouge de Belgrade qui était pourtant à leur portée, Papin n’avait pas connu la réussite face aux buts et la séance des penaltys a fait défaut à l’OM. Mais en Mai 1993, Basilou et tout le Vieux Port peuvent jubiler, les hommes de Bernard Tapie et de Raymond Goethals ont réalisé une très belle saison couronnée de succès.

On se souvient tous de ce superbe but de la tête en fin de saison en Mai 1993 face au Paris SG, le ballon frappé terriblement à l’entrée de la surface par la tête de Boli va se loger dans la lucarne du gardien Parisien Bernard Lama.

Donc, deux saisons plus tard, l’OM retrouve la finale de la ligue des champions, cette fois face au Milan AC. Au terme d’un match tendu et stressant, c’est Basile Boli, qui, sur un corner d’Abédi Pelé, délivre les siens d’un coup de tête rageur… finies les larmes de Bari, l’OM entre dans l’histoire en devenant le premier club français champion d’Europe. 3 jours plus tard, l’OM reçoit le rival parisien pour l’attribution du titre. Après l’ouverture du score de Guérin, l’OM égalise puis prend l’avantage sur un coup de tête de Boli en pleine lucarne, depuis l’extérieur de la surface de réparation... un but légendaire … Malheureusement, l’OM est vite rattrapé par ses démons. Peu avant la finale de Munich en effet, Jacques Glassmann, défenseur de l’US-VA dénonce une tentative de corruption. Un an de procédure plus tard, les marseillais sont relégués en D2.. c’est la fin de l’âge d’or.

Basile Boli a inscrit le seul but de la finale de LDC en 1993 pour Marseille. Rien que pour cela il restera à jamais dans le coeur des marseillaises qui resteront « à jamais les premiers » à avoir remporter une Ligue des Champions pour la France.

Bazou en Equipe de France

Boli, ex-bleus2Basile Boli surfe de succès en succès en club, en équipe nationale ce n’est pas la même chanson. Malgré des qualification séduisante pour l’Euro 92 (on se souvient notamment d’un centre délivré du bout du bout pour JPP qui crucifie d’un somptueux ciseau retourné le gardien espagnol et des commentaires du couple Rolland – Larqué « Où tu vas Basile, Où tu vas Basile.. »), les Bleus se font piteusement éliminer au 1er tour. Basile ratera également le mondial américain, une blessure l’empêchera notamment de participer aux 2 derniers matchs face à Israël et la Bulgarie… peut-être que s’il avait été là…

Une élimination dès le premier tour de l’Euro 1982

En équipe de France, malheureusement Basile Boli n’aura pas connu la même réussite qu’avec Marseille. Une participation à l’Euro 92 après un grand chelem en éliminatoires mais les hommes de Michel Platini se font sortir dès le 1er tour de la compétition après deux matches nuls face à la Suède pays organisateur  (1-1), l’Angleterre (0-0) et une défaite face au vainqueur du championnat d’Europe 92 le Danemark (1-2).

Absent lors de la défaite face à la Bulgarie

Boli n’est pas sélectionné avec les Bleus lors de la déroute face à Israël (2-3) et la Bulgarie (1-2) en Automne 1993 lors des éliminatoires du Mondial 94, ce brillant défenseur n’aura finalement pas connu une participation à la Coupe du Monde. Les supporters Français n’ont donc pas oublié le talentueux et solide Basile, sa bonne humeur et son jeu spectaculaire ont marqué,

45 capes pour Baz’

Au final, 45 sélections en équipe de France de 1986 à 1993, un but marqué. Une carrière qui aurait pu connaître meilleure réussite avec les tricolores si cette génération Papin-Cantona avait mieux entamé son Euro 92 et surtout si elle avait au moins participé à ce Mondial 94 aux USA qui est parti en fumée en ce triste soir de Novembre 1993 face aux coéquipiers de Kostadinov…

Une fin de carrière en Ecosse, à Monaco et au Japon

Après son séjour marseillais, Basile s’envole pour l’Ecosse et les Rangers, où il devient champion. Il revient en France à Monaco en 1995 mais peine à retrouver son niveau. Lors d’un match de Coupe d’Europe face à Leeds, il heurte son propre gardien Marc Delaroche dans un choc très violent. Les supporters le croient mort, mais il s’en tirera. Après un ultime pied de nez et une pige au Japon, il rentre ses griffes à la veille du mondial 98..

Il aura tenté une expérience réussie en Ecosse en remportant le championnat avec le Celtic Glasgow. De même, il aura goûté au championnat Japonais, inédit pour un joueur Français.

Basile Boli aura connu une fin de carrière entre l’Ecosse et le Japon.

Que devient Basile Boli ?

Basile s’est reconverti en homme d’affaire. Il a monté une société de promotion du sport et s’attache notamment à développer le continent africain.

Parallèlement, il anime une émission sur OMTV, où avec son père spirituel Guy Roux, il fait les 400 coups. Il présente également le Loto Foot avec Didier Roustan, comme lui un has been télévisuel…

Mais le gros coup de 2007 pour Basile fut son engagement auprès de Nicolas Sarkosy. Alors qu’il fut toujours proche du PS, il a accepté une mission pour incarner la diversité de la France. Lors d’un meeting du candidat UMP à Marseille, il même prononcé un discours déclarant « Toute ma vie, j’ai voulu être le meilleur. Le meilleur, aujourd’hui, c’est Nicolas Sarkozy ». Après l’engagement de Di Meco et Tapie, Basile est le 3ème larron à soutenir Sarko, ce qui valut notamment quelques ricanements de supporters parisiens, transformant l’OM en OMP… Après avoir apporté son soutient à Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle, Basile Boli prend un poste important au sein de l’UMP. Il vient d’être nommé secrétaire national. Il sera chargé plus particulièrement du codéveloppement. A ce titre, il a d’ailleurs reçu la Légion d’Honneur en janvier 2008.

Par ailleurs, il est le président d’une ONG « Entreprendre pour réussir en Afrique » (ERA) qui a pour but d’aider les jeunes africains à créer leur entreprise. Dans ce cadre il a été placé en garde à vue le 17 novembre 2009 dans le cadre d’une enquête préliminaire pour abus de confiance et recel d’abus de confiance : l’association ERA est largement subventionnée par l’Agence nationale de l’accueil des étrangers et des migrations (Anaem), un organisme d’Etat destiné aux étrangers non ressortissants de l’UE lors de leur arrivée régulière en France. Lors de l’examen des comptes, il est apparu que les postes budgétaires des salaires et frais de déplacement étaient « tout à fait conséquents », c’est-à-dire trop importants, par rapport aux recettes de cette association. Il est ressorti libre 48h plus tard.

Fiche mise à jour en 2015 par fanafoot


Vidéo : les deux têtes légendaires de Basile Boli

Contre Milan en finale de la Ligue des Champions 1993

Contre Paris 3 jours après la finale de LDC 1993